Front Uni contre le Sionisme
Samedi 24 janvier la mouvance anti-sioniste française s’était donnée rendez-vous, place Denfert-Rochereau à Paris, derrière la banderole « Front Uni contre le Sionisme » pour prendre part à la grande manifestation unitaire nationale de soutien à Gaza.
Toujours très ponctuels, frais et dispos, les membres du Parti Anti-Sioniste (P.A.S.), expression politique du Centre Zahra France, étaient les premiers arrivés, ils se préparaient tranquillement et paisiblement, munis de pancartes sur lesquelles figuraient « P.A.S. » au cœur d’une carte de France qui mettait l’accent à juste titre sur un aspect trop souvent méprisé : les Frontières territoriales et douanières Nationales de la France… Voici un extrait de leur « Appel à une Alliance Citoyenne » : « Nous sommes des citoyens français et résistants, issus de toutes les catégories sociales, ethniques et religieuses. Nous voulons libérer notre pays […] » Et à présent voici quelques extraits de leur appel à manifester sur leur site : « Nous appelons les citoyens à garder leur sang froid, à respecter les lois de la République […] Nous appelons tous les citoyens libres à aider notre nation à se libérer. » Bref, rien à redire…
Sauf bien évidemment pour les ennemis de la France qui ne pouvaient que s’effrayer à la vue de Français musulmans respectables qui ne se vautraient pas lamentablement dans la basse facilité du communautarisme anti-national et anti-français, mais qui, bien au contraire, appelaient la France « notre nation » et non pas « ce pays » (comme d’autres le font…). Aussi, des agents du Système allaient sortir ces Français musulmans de leurs trop bons sentiments de quiétude républicaine et nationaliste ! Parasite au service du véritable étranger, la Confédération Nationale du Travail (C.N.T. qui n’a, d’ailleurs, elle, pour le coup, de « nationale » que le nom…) lâcha ses traîtres de trublions, traçables à leurs brassards jaunes, auxquels, pour faire plus pittoresques, il ne manquait plus que les poings noirs étoilés, qui auraient sans doute fait plus raccord avec… les poings verts brandissants des AK-47 ! Déterminés à se faire la main et à parfaire leur mise en jambe, nos Héros flamboyants de la C.N.T. décidèrent donc de charger fort chevaleresquement femmes et enfants d’abord ! Les Français musulmans, faisant preuve d’une large ouverture d’esprit, ont répondu aussitôt par la loi du Talion, ce qui dut plaire à nos cénétistes intégristes ! Quoi qu’il en soit, que chacun soit informé, les Français musulmans sauront désormais se souvenir de la prédilection de la C.N.T. pour la ratonnade des voilées !
Vers 14h40, Egalité et Réconciliation (E.R.) et le Rassemblement Etudiant de Droite (RED), marchant côte à côte, rejoignirent à la sortie de la station de R.E.R. le P.A.S. qui arborait déjà fièrement la fameuse banderole noire sur jaune « Front Uni contre le Sionisme », véritable miraculée… Ils arrivèrent à leur grand regret après cette tentative d’intimidation de la C.N.T., puisque les bons C.R.S., comme par hasard, avaient bien pris le temps de retarder E.R. et le RED par de longs contrôles d’identité juste avant qu’ils n’arrivent sur le lieu de rendez-vous du Front Uni où ils auraient pu repousser manu militari les agresseurs du P.A.S. .
Avec beaucoup de chaleur, un père de famille musulman, conscient du sens viril de la hiérarchie et de la bienveillante autorité patriarcale, mit tout de suite dans l’ambiance les jeunes troupes venues grossir leurs rangs, en leur réservant un accueil fraternel, en les appelant « Mes Frères » (sic) et en leur indiquant la marche à suivre. Immédiatement une camaraderie communicative s’empara de ces patriotes unis pour manifester. L’amour filial chevillé au corps, des mères de famille musulmanes du P.A.S., animées d’un instinct maternel tout naturel, apportèrent quelques rations de survie pleines de tonus à nos jeunes soldats du Front Uni, leurs « Fils » (sic), en offrant des bonbons « cerise-noix de coco », « caramel » et « citron vert » aux militants d’E.R. et du RED ! Ordre et Douceurs régnaient sur cette assemblée bienheureuse, grand corps familial épanoui et harmonieux ! La Ligue Communiste Révolutionnaire, peu habituée à l’exaltation des valeurs familiales traditionnelles, passa et les dévisagea sans surprise… Puis d’un seul coup, éclatèrent avec force les mots clamés au micro du Front Uni, scandés aussitôt par une foule galvanisée de cette harangue : « Sioniste, casse-toi, la France n’est pas à toi ! ». Et tandis que les jeunes nationalistes, épris de liberté et de grandeur, élevaient et faisaient flotter le drapeau de la France, celui du Hezbollah fit son apparition et, partant, de courageuses jeunes femmes du P.A.S. s’armèrent même de leur propre chef du drapeau B.B.R. : le Front Uni était en ordre de bataille !
Prise d’hyper-hystérie en voyant fraterniser des Français de souche française et de souche étrangère, de religions différentes, et le tout, comble de l’horreur, sous drapeaux républicains, la C.N.T. fit face au Front Uni pour l’intimider et les C.R.S. coururent à leur rescousse pour s’interposer, de peur qu’une faille de taille ne permette légitimement au Front Uni de prendre part à la grande manifestation unitaire nationale, unique raison de sa présence, rappelons-le tout de même ! Tous les Français firent Front face à l’étranger protégé par les C.R.S. ! L’affrontement s’annonçait fatal pour les baigneurs en brassard-bouée jaune poussin. A l’image de leur panache légendaire, un néo-bêta-cénétiste, arrivant sur le côté, jeta à terre un manifestant du Front et les C.R.S. n’allèrent pas demander de compte aux zigotos zélotes de la C.J.T. !
Et ce fut alors le moment où tout s’emballa, le moment où l’on atteignit le point de non-retour...
(La tension fut telle que l’on aurait du trembler, mais au contraire on entendit avec douceur, émerveillement et admiration des jeunes filles du Centre Zahra France faire très sereinement et très pieusement des imprécations à Allah, comme si les secondes leur étaient comptées. Et dans un mouvement de grace divine transcendant, certains catholiques traditionalistes, un Intransigeant par-ci, un admirateur de Mgr Tissier de Mallerais par-là, récitèrent leur Pater en latin comme autrefois. Et il y eut un regard, un regard un seul, sublime, entre une jeune voilée et un jeune trad, un de ces regards où en une fraction de seconde tout se dit ! Ce fut alors pour tous les amoureux fervents de Dieu un grand moment d’émotion, de gravité et de beauté très bref où il se créa en un instant d’urgence extrême, face aux libéraux, la formidable union de tous ceux qui croient qu’ils seront victorieux en suivant le parti de Dieu…)
A la vue donc de leur camarade tombé à terre, habités par la foi ou convaincus de l’impératif catégorique, tous enthousiastes et pugnaces, par l’âme ou par l’esprit, les jeunes hommes du solide Service d’Ordre du Front Uni, enchantés par les incantations provenant de l’arrière-front, partirent à l’assaut de l’ennemi céjétiste, frappant à coup de drapeau français et de « Aux armes, Citoyens » pour la défense, comme ils disent, de « notre nation » !
Face à ce retour en force des tensions, les C.R.S. multiplièrent les nuages de gaz lacrymogène pour séparer les nationalistes français du reste des manifestants, les déporter sur le bas côté de la chaussée et les empêcher de manifester avec leurs drapeaux tricolores. C’est là, dans ce contexte tendu, qu’Alain Soral, magnanime, fit son allocution héroïque, coiffé de sa chapka russe, rappelant à juste titre qu’à partir d’aujourd’hui les nationalistes français ne demanderaient plus jamais la permission à l’extrême-gauche sioniste pour manifester, convaincu que la rue appartient à ceux qui veulent bien y descendre !
Les C.R.S., néanmoins, encerclèrent rapidement ce dernier carré de résistance que formait un groupe composé de militants d’E.R. et du RED, jusqu’à créer un cercle très fermé et très dense, ramassé et parqué. Ils restèrent ainsi bloqués jusqu’à la fin de la manifestation. Et comme l’avait prévu le RED dans son appel à manifester avec E.R. : « nous devons évidemment penser à tous nos petits frères et à toutes nos petites sœurs qui, à ce rythme-là, seront demain en France comme des petits Gazaouis en Palestine... ». Au vu de la réalité, cette parole paraît prophétique, bien que très optimiste, puisque ce sont aujourd’hui les nationalistes français, eux-mêmes, qui ont été traités en France, dans leur propre pays, comme des Palestiniens… Pour reprendre la très bonne image d’Alain Soral lors de son allocution, cette mise en Ghetto des patriotes français nous oblige de nous rappeler que cette scène n’avait pas lieu à Varsovie en 1940, mais bien à Paris en 2009 ! Les C.R.S. S.S. (Soldats Sionistes) ont parfaitement collaboré à la création de ce petit apartheid parisien ! Faut croire que la bande de Gaza à la française, c’est Denfert !
En revanche, le Système ne peut jamais prévoir de forts et cinglants retournements de situation. En effet, face à l’adversité, les nationalistes français de gauche et de droite, ainsi unis, en profitent pour fraterniser, « mano en la mano », comme dirait Chavez ! De plus, ceux qui rejoignent la manifestation en cours de route et qui voient au passage d’autres manifestants enfermés dans un cercle de C.R.S n’en croient pas leurs yeux. Ils s’interrogent, certains hésitent, d’autres pensent carrément qu’il s’agit de sionistes isolés par les forces de l’ordre, ils n’osent s’approcher. C’est seulement au cri mégaphonique de « Palestine Vaincra ! » ou de « France, Palestine, Solidarité ! » qu’ils comprennent que ces manifestants marginalisés, ostracisés, portant keffieh et drapeaux français, les soutiennent. Du coup, certains s’approchent. D’autres leur parlent avec affection et compassion à travers ce mur de C.R.S. S.S. qui les sépare, comme s’ils parlaient de loin à un de leurs frères retenus arbitrairement derrière eux par des garde-frontières à un checkpoint gazaoui ! Enfin, tous les Français musulmans passant non loin de là finissent par les soutenir. Aussi, ce dernier carré de patriotes français cria même ultimement « Front national pour la Palestine ! » et des Français musulmans, libres et indépendants, eux, répondirent, « Allahw Akbar, Jean-Marie ! », les deux V de la victoire levés brillamment vers le Ciel !
Et la prise de conscience allait de plus en plus crescendo, à tel point qu’une partie du Front Uni qui avait pu intégrer la manifestation, avait prévenu tous les Français musulmans de la complicité de la C.N.T. : inutile de dire que ces bons et musclés Français musulmans ont mis la pâtée à ce qui restait de résidus gauchistes ségrégasionistes !
Le Système a voulu diviser tous ces groupes miraculeusement réunis, alors qu’au contraire, en quelques heures, et ce, grâce à la souffrance commune et diffuse qu’il provoquait, toutes les barrières sont tombées, toutes les nuances, toutes les sensibilités, toutes les aspérités, bref, tous les accrocs de la mouvance anti-sioniste française sont devenus des atomes crochus, tous les points de divergences s’effacent face à l’ennemi. Au final, E.R., le RED, Les Nôtres, le P.S.F., le P.A.S. et bien d’autres encore, tous derrière la banderole « Front Uni contre le Sionisme » n’ont fait que se rendre fidèles à cet adage des Anciens « Tous unis comme au Front » !
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