À défaut d'avoir gagner notre guerre en 1939-1945, c'est à dire au sens strict celle de la victoire de notre être en tant qu'essence européenne, nous avons gagné celle des autres. Ces autres qui de Moscou à Washington avaient alors un point communs avec les sinistres bourgeois anglo-français: l'universalisme, soit la dépossession de notre subjectivité assumée pour une morale passe partout proclamant pour tous un bonheur abstrait. Bref nous avons perdu l'Europe pour une lubie philosophique qui n'offre que la destruction de la race, de la culture et de la volonté pour la plus grande gloire d'on ne sait quelle vertu qui ne laissera rien.
C'est une défaite métaphysique. Désormais, la nouvelle religion dans ses diverses chapelles promulgue cette expropriation de nous mêmes par nous mêmes pour des hérésies qui nous ramènent à l'état de singes, enjuivés au surplus. Ces hérésies libérales sous entendent donc la stricte neutralité de l'état, puisqu'universel, et donc le relativisme intégral, c'est à dire le droit pour tous d'être dans son individualisme absolument indépendant. N'essayez donc pas de créer une Europe, qui est un ensemble déterminé et caractérisé avec des "individus" dont la finalité est de s'ignorer mutuellement dans leur différence désormais appelée "droit". La course au "droit" révèle donc cet anéantissement de la collectivité de civilisation qui par nature, caractérise et spécifie dans un style et une sensibilité.
Aujourd'hui, il nous suffit de contempler le bilan de nos ennemis, Juifs, financiers, bourgeois ternes et la cohorte des mendiants de la charité universelle, pour constater à quel point ils n'ont absolument rien pu produire d'autre qu'une course éphémère et meurtrière à l'accumulation de biens comme finalité suprême, chacun dans on "droit à". Les Judéo-Rouges comme les Judéo-Capitalistes, partageant le même principe de base de la réalisation individuelle dans une optique moraliste universelle se partagent l'échec à équivalence. Dans le barnum "démocratique", on peut effectivement contempler la fabuleuse réussite des Juifs, des sociaux-démocrates, des bourgeois, des métèques, des traîtres, des curés socialistes et de tout ce qui rampe. Formidable en effet que cette faune excitée, rageuse, qui sombre dans l'anarchie ou s'extasie le Juif, le parlementaire, le journaliste d'opinion dépourvu de la sienne.
L'essentiel était ailleurs, puisqu'on avait écartelé la race blanche en cours d'unification en d'artificielles chapelles divisées sur des querelles dépourvus de sens fondamental. Pour que le triomphe de ces cafards soit total, il reste désormais aux capitalistes enjuivés une guerre à faire, celle qui mènera la Chine à la destruction et en plus d'elles quelques autres nations qui pourraient endiguer la guerre pour la domination de Wall Street et de la City.
Toutes les manoeuvres actuelles ne sont que les étapes préparatoires à la grande guerre finale contre la Chine.
Pour l'Europe il y avait encore avec Chirac et Schröder une velléité, non pas d'indépendance, mais au moins d'autonomie stratégique. L'UE pouvait encore être capable de regarder vers Moscou et de comprendre Pékin. La victoire de la Droite Atlantiste en Allemagne et en France a scellé la disparition de cette originalité. Sarkozy a été élu pour cette seule raison. La France a rejoint l'OTAN qui lui même par la reddition franco-allemande récente est devenu le directoire réel du bloc occidental, donnant sur les conseils de l'oligarchie, le rythme et le ton des orientations, habilement cachés derrière le théâtre démocratique.
C'est ainsi que d'hostile à la guerre en Irak, nous sommes devenus les alliés de Washington en Géorgie. Angela Merkel appelant à l'intégration de l'Ukraine dans l'Alliance Atlantique, l'UE demandant au surplus à Israël de resserrer ses relations avec le continent. Cette normalisation aboutit donc logiquement à une assistance sans faille de l'UE, de la France en particulier, à la politique de contrôle de l'Eurasie par Washington notamment en Afghanistan.
L'Iran quant à lui incarne le dernier état capable de faire contre-poids à la tête du Judaïsme international dans la région. Cela suffit à vouloir le dompter. La base française à Abu Dabi n'a d'autres buts que de menacer un ancien partenaire pour soutenir Washington, Londres et Tel Aviv, un peu comme en 1939...
Ce contrôle de l'Eurasie et plus particulièrement des réserves énergétiques dont aura besoin la Chine demain avec toujours plus d'empressement est la dernière chance pour les USA, pour l'oligarchie, de demeurer non pas la seule puissance, mais la première. L'UE se contente de suivre tant pour des raisons d'intérêts partagés avec l'Amérique (mais aussi désormais les pétro-monarchies) que par faiblesse ontologique. 1945 a fait rentrer dans le rang de la déchéance les derniers européens debout, hormis les russes sortis du frigo soviétique.
Le directoire OTAN prépare donc le conflit avec patience. Il s'assure que la Chine, pauvre en matière première, soit dépendante de lui pour ses approvisionnements et donc vulnérable sur ses axes de communication, domaine ou domine sans partage les États Unis via leur aviation et leur Marine de guerre, renforcés au surplus par leurs supplétifs européens.
La Chine n'a pas beaucoup d'options: elle est condamnée à s'assurer des besoins en acier, cuivre, or, gaz, pétrole et autres choses de ce genre pour ne pas voir son économie ébranlée et partant son système politique imploser. Son développement l'oblige donc à accéder à l'Orient, à l'Asie du Sud Est et à l'Afrique, mais aussi à l'Amérique Latine.
C'est pourquoi elle doit soutenir de plus en plus visiblement des états qui l'appuie dans sa politique anti-US. Elle dispose désormais de bases navales en Birmanie, au Bangladesh, au Sri Lanka et en construit d'autres en Asie. Ces points d'appui accueilleront sa marine en pleine expansion: 2009 voit l'année de construction des deux premiers porte-avions chinois. A terme ils projetteront la puissance chinoise sur des points vitaux pour ses approvisionnement. Mais aussi contesteront régionalement la toute puissance américaine depuis 1945.
La Chine a récemment soutenu à l'ONU le Sri Lanka contre les menaces d'enquête. La Chine soutient infailliblement la Birmanie. Elle est réticente à voir l'Iran sanctionné et se concerte avec la Russie pour contrer les USA et les occidentaux à l'ONU sur les moindres sujets.
Que va t'il alors se passer ?
Le Japon ne réarme pas car il préfère encore jouer la carte du pacifisme afin de s'attirer les faveurs de l'opinion mondiale. Cela vaut aussi contre la Corée du Nord ou l'archipel s'est abstenu de détruire les missiles en plein vol, bien qu'il en ait les compétences techniques. Limité par sa constitution, le Japon préfère aussi laisser les américains s'engager militairement à leur place en leur offrant bases et partenariat dans des programmes d'armement. Cette politique permet des économies mais ne tiendra que momentanément. Dès lors que la Chine aura une flotte de haute mer, le Japon ne pourra plus accepter d'être virtuellement envahi et surtout de voir ses communications coupées par des attaques contre sa flotte marchande. La question de reformer la Marine de guerre impériale se pose de plus en plus ouvertement, non pas tant pour attaquer la Chine que pour contre balancer sa puissance et en cas de conflit général, de l'étouffer en rompant ses communications. L'arme sous marine serait privilégiée avec l'armement balistique et anti-aérien.
La Russie regarde vers l'Europe mais constate avec amertume que l'alignement de l'UE est désormais total sur les positions américaines. Son soutien aux menées américaines en Europe de l'Est ont laissé Moscou sans partenaires. Cependant la Russie ne se satisfait pas d'une Chine surpuissante sur le Pacifique qui pourrait à terme s'emparer de la Sibérie pour ses propres besoins intérieurs. Ce n'est que l'ennemi commun US qui rapproche les deux puissances dont les relations sont cependant les meilleures depuis des décennies. Les craintes de la Russie rejoindront tôt ou tard celle de Tokyo sur le poids chinois dans la région. La question du traité de paix entre la Russie et le Japon a été récemment abordée lors d'une visite du Premier Ministre Vladimir Poutine à Tokyo. La question des Îles Sakhalines et Kouriles demeurent l'obstacle majeur, mais la montée en puissance chinoise pousse à une résolution que les deux parties n'ont jamais évoqué avec tant d'empressement. En outre la Russie et le Japon entendent faire converger leurs efforts dans la mise en valeur de champs gaziers en Sibérie et en Mongolie. Le Kremlin voit que la Chine est en passe de lui prendre son statut de seconde flotte militaire du monde et cela serait un basculement grave pour Moscou dans son poids en Asie. Trouver un partenaire devient crucial pour la Russie.
L'Inde quant à elle considère la Chine comme son ennemi stratégique et a réalisé des exercices militaires décrivant explicitement Pékin comme l'ennemi de l'Inde. Le Pakistan reçoit le soutien de Pékin tandis que l'Inde s'investit en Afghanistan pour prendre à son tour à revers ce satellite de Pékin. Les USA tentent de faire pencher le sous continent dans son camp, en lui faisant accéder à une indépendance énergétique via le nucléaire qui la soulagerait grandement. Mais les conditions sont telles que l'Inde deviendrait trop dépendante de Washington. Par ailleurs l'Inde demeure impliquée dans l'organisation de Shangaï qui essaie de donner corps à une coopération eurasiatique minimale et donc à une certaine stabilisation. Le Japon renforce ses partenariats avec ce pays afin de créer une tenaille autour de la Chine. Mais l'Inde est une puissance nucléaire comme la Chine et ces deux nations savent qu'il vaut mieux s'en tenir à une hostilité mesurée, la Chine se contentant d'exciter le voisin pakistanais.
Les USA ont réussi globalement à maintenir le gouvernement d'occupation en Irak. Mais l'enjeu réel se trouve en Asie centrale. L'Afghanistan et le Pakistan sont désormais l'objet de tous ses efforts. C'est là que se joue le succès ou la défaite du bloc occidental pour diviser l'Eurasie à son profit. Le Pakistan est profondément divisé: son gouvernement est pro-américain alors qu'une partie importante de sa population est hostile à Washington. Mais si le Pakistan renversait le régime en place, sous l'influence de certains groupes dits "Talibans", ce pays ami de la Chine nucléarisé échapperait alors à l'influence des USA. La réalisation de l'oléoduc crucial pour le plan US deviendrait caduc tout comme l'accès à l'Asie centrale. L'Afghanistan serait perdu à court terme. La Chine et la Russie pourrait se partager le butin.
La seule option américaine serait alors de pousser l'Inde dans son conflit avec son voisin musulman, ouvrant des bouleversements dangereux, ainsi que de réaliser des "révolutions colorées" dans les ex-républiques d'Asie Centrale.
Les USA par ailleurs n'accepteront qu'une flotte chinoise plus faible dans le Pacifique, de l'ordre de 33% de celle des États Unis au niveau global. Lorsqu'il sera avéré que la Chine dispose d'une flotte opérationnelle, des tractations auront lieu pour qu'un tel traité de limitation advienne, faute de quoi la conflagration aura lieu.
En outre ajoutons à cela que l'objectif stratégique immédiat de la Chine est de s'assurer la protection de ses eaux territoriales, incluant Taïwan. Ce qui veut dire que politiquement l'intégration de l'Île est un élément majeur de la politique extérieure chinoise avec la neutralisation tibétaine. Un rapprochement entre la Corée du Sud, Taïwan et le Japon est probable, la Corée ayant en cours un programme naval à même de la doter de la huitième flotte mondiale. Face aux flottes coréennes, japonaises, américaines et indiennes, la Chine auraient les plus grandes difficultés à gagner un conflit. Un tel conflit naval aurait l'aspect de la doctrine de la bataille décisive. A contrario des USA en 1940, la Chine ne peut pas encaisser une destruction majeure de sa flotte, car dépourvue d'acier et d'autres matériaux, il lui faudrait de nombreuses années avant de parvenir à la reconstituer et ce à un coût exhorbitant. Donc elle se doit de limiter ses frappes et à diviser ses adversaires pour ne pas être anéantie sur les mers. Ses frappes devraient lui apporter une victoire totale contre un ennemi dans un secteur géographique restreint et proche du continent afin de faire jouer à fond le poids de son armée de terre. La flotte chinoise n'a pour l'heure qu'une seule mission: s'emparer de Taïwan.
Les USA ne prendront pas l'initiative directe contre la Chine et il y a fort à parier que la Chine fera de même. Mais lorsque celle ci estimera que sa puissance lui permet de vaincre les USA et son dispositif immédiat dont l'élément central est Taïwan, un simple incident suffira à provoquer un tel conflit. Un conflit périphérique et une logique d'alliance pourrait engendrer une escalade, mais ce n'est pas ce que recherche la Chine. Les USA veulent empêcher la Chine de dominer le Pacifique, la Chine veut dominer le Pacifique sans affronter totalement les USA. Une étincelle dans ce contexte suffirait à mettre le feu. La Chine aurait alors pour objectif de s'emparer de Taïwan, de mettre Tokyo devant le fait accompli et de l'obliger à la résignation et à isoler la Corée du Sud pour la faire entrer dans son giron. La politique coréenne de Pékin consisterait en somme à dissoudre la Corée du Nord, à l'intégrer au Sud capitaliste contre un alignement coréen sur la politique extérieure chinoise. La Chine envisage un conflit bref et limité qui fasse sauter le verrou des îles hostiles et lui ouvre ainsi le Pacifique et l'Océan Indien. On verrait certainement Pékin proposer un accord au Japon pour une politique asiatique ou Pékin serait le centre et Tokyo l'allié essentiel. Mais le Japon accepterait il d'être vassal d'un pays qu'il craint ? Cependant le Japon a déjà comme premier partenaire commercial la Chine... Tout repose sur la rapidité et la démonstration de force, sur l'incapacité américaine d'agir et sur l'abandon japonais.
Le pari de la Chine repose donc sur l'inaction de Washington en cas d'attaque de Taïwan. Mais si les USA réagissent, on verrait alors certainement une alliance USA-Japon-Inde se former pour neutraliser Pékin sur les mers. La position de la Russie serait conditionnée par la politique américaine en Europe de l'est: si l'Ukraine, le Caucase et la Mer Noire sont reconnues dans la sphère d'influence russe, Moscou ne délivrera pas de soutien en matériel ni en énergie à la Chine, si les USA s'y refusent, alors le Kremlin donnera un soutien relatif à la Chine pour au minimum contre-balancer la puissance américaine sans toutefois donner la supériorité à son voisin.
L'Europe quant à elle sera empêtrée dans un conflit civil avec des populations allogènes qui réduiront sa capacité d'action internationale à de la figuration, comme les états Arabes au reste, très certainement remués par des révolutions islamistes anti-américaines et anti-israéliennes. Israël étant de toutes façons condamnés à disparaître à moyen termes dès lors que les soutiens externes ralentiront.
Précisons enfin que l'effort d'armement chinois augmente de 17% par an depuis 20 ans et que cet effort dépasse celui de l'Allemagne en 1933-1940 ainsi que celui des USA en 1941. Tout ce qui se passe actuellement, du Darfour au Pakistan, n'est que la mise en place des conditions nécessaires à la confrontation la plus phénoménale qui ait jamais été vue bien que les USA essaient de l'éviter et que la Chine veuille la limiter le plus possible. Rappelons nous également qu'en 1914 comme en 1939, certains acteurs ont cru pouvoir limiter le conflit à un niveau régional avant de déchanter.
De cela les européens seront absents car ils auront délégué leur volonté à une Amérique décadente et en voie d'effondrement qui ne pourra plus que jouer son va-tout.
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