"Dieudonné coalise, fusionne en lui la haine des Juifs et la haine de la France qui aujourd'hui vont de pair. Cela aussi devrait amener à réfléchir les Juifs de France, ils sont tellement habitués ou on leur a tellement enseigné que l'antisémitisme relevait du nationalisme, qu'ils ont les yeux rivés sur la France et ses mauvais démons, sur l'état français. Le problème ne se pose plus dans ses termes. La France et les Juifs, curieusement, à la surprise générale et des Juifs eux mêmes, sont dans le même bateau. Nous avons à défendre l'un et l'autre de la même manière parce que la même infamie, la même calomnie est à l'oeuvre dans un cas et dans l'autre."
Alain Finkielkraut sur Radio Shalom le 2 mars 2005
Vous voyez, même s'ils sont "parfaitement intégrés", et "plus français que les français", seul "l'antisémitisme" peut déterminer une solidarité ou non avec la nation qui a accueilli les "Juifs itinérants". C'est ce que nous appelons "ces Juifs qui font dans le genre cocardier". Un bel exemple de cette stratégie du "retournement de veste" à la vue du danger est le cas Éric Zemmour devenu spécialiste des appels du pied aux nationalistes et qui pousse l'humour jusqu'à se dire "bonapartiste" mais tout de même pas royaliste, en raison d'un passif anti-Juifs monarchique trop indigeste pour tout estomac sépharade qui se respecte.
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