Carl Lang créé son nouveau parti baptisé "Parti de la France" et dont l'objectif est de fédérer les forces nationalistes existant en dehors du FN. On retrouve des thématiques identitaires, chrétiennes, anti-immigration. Mais au delà on ne sait guère plus.
Le FN quant à lui accumule les sécessions. Récemment condamné à payer 6 millions d'euros, dépourvu de dotations publiques significatives, il espère bétonner Marine Le Pen en lui offrant un poste de député européen pour le Nord. Stratégie exclusivement médiatique qui passe par l'élimination de tous ceux qui pensent un peu. Si l'échec advient, le coup risque d'être fatal.
Le bras droit d'origine Juive de Marine Le Pen, Louis Aliot, servant de porte flingue et surtout de repoussoir. Bruno Gollnisch lui tente de survivre en apnée au sein du Parti selon une stratégie qui consiste à ne pas faire un seul mouvement avec un maigre espoir d'être désigné président lors de la succession. Lui seul pourrait refonder le parti en acceptant anciens dissidents et jeunes militants. Mais cette option repoussée par le Néron aux petits pieds, Jean Marie Le Pen, n'a quasiment aucune chance d'advenir.
Avec le départ d'Alain Soral, là encore du fait de l'autoritarisme mariniste et du manque de sérieux de la fille du chef en termes idéologiques, le FN n'a plus rien à opposer aux diverses mouvances contestataires, même pas "nationale révolutionnaire". Car si elles ne pèsent rien financièrement et médiatiquement parlant, elles ont cependant une plus grande consistance idéologique et de ce fait une plus grande attractivité sur les jeunes désirant militer avec un avantage pour la mouvance identitaire. Et qui dit jeunes, dit activisme et avenir.
Avec le MNR, le Parti Solidaire Français, la Nouvelle Droite Populaire, Les Identitaires et autres partis, ce "parti de la France" ne pourra guère espérer percer (rien que le nom donne le sommeil).
L'atomisation nationaliste n'étant égalée que par l'atomisation de la gauche... à ceci prêt que chaque parti de gauche fait au moins 2% des voix là ou les nationalistes ne font rien du tout.
Le seul objectif pour le FN sera donc de ne pas tomber sous les 5% des voix à terme, ce qui semble déjà difficile à arrêter de par la nature sociologique même du parti: vieux, centralisé, ruiné, sans militants, détenu par une clique patrimoniale sans vision, pas de doctrine et campant sur un jacobinisme métisseur tricolore déserté par tous (Marine Le Pen étant plus inquiète du bilinguisme en Bretagne que de la pénétration sioniste dans les ministères).
A notre avis, au vu de la complexité de la situation et de l'archaïsme des doctrines, seule la mouvance identitaire a une chance d'exister politiquement, mais de manière marginale puisqu'en soi la logique des partis est finie.
Il faudrait un projet à la fois traditionnel et révolutionnaire. Mais personne n'a guère la capacité d'en poser les fondations. La seule porte de sortie étant en somme pour être rénovatrice, solidaire, fédéraliste, européenne et ethno-centrée.
Mais ne rêvons pas...
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